Les résultats des sociétés civiles de placement immobilier demeurent parfaitement honorables compte tenu du contexte économique et sanitaire auquel le monde est actuellement confronté. Le rendement qui a connu une courbe descendante au cours du premier semestre s’est stabilisé vers la seconde moitié de l’année. Pour 2020, le taux de distribution sur valeur de marché des SCPI est de 4%.
Les fractures issues de l’économie en crise
La crise a provoqué des lésions plus ou moins tangibles qui, toutefois, n’ont pas directement affecté les SCPI en raison des solides stratégies des sociétés qui les gèrent. Ces fractures sont par exemple la paralysie des entreprises dont l’activité a été immobilisée au cours de la période de confinement. Les chiffres d’affaires chutent, les besoins en fonds de roulement augmentent et certaines d’entre elles ont dû supporter les lourdes conséquences, dont la cessation de paiements. Ce qui a provoqué l’impossibilité pour les bailleurs à s’acquitter de leurs loyers. Ce cas n’a pas été relevé pour les locataires des SCPI puisqu’ils sont avant tout des entreprises de grande enseigne dont la santé financière est invulnérable à une économie grippée.
Autre fracture issue de la crise : l’explosion du télétravail. Les bureaux se vident et les observateurs avaient anticipé une rupture massive des baux. Or, cette crainte se révèle aujourd’hui infondée puisque le nouveau système devient hybride : le télétravail combiné au présentiel.
Les immeubles de logement en revanche ont été peu ébranlés par ces bouleversements subits et à fort impact. Pas de baisse de rendement du côté des SCPI fiscales, par conséquent.
Pourquoi les SCPI s’en sortent-elles sans traumatisme ?
C’est grâce à leur stratégie d’acquisition et de sélection des locataires que les SCPI ont tiré leur épingle du jeu. Elles s’en sortent en effet indemnes de la crise, malgré un léger dévissement de leur rendement, lequel est passé de 4.5% en 2019 à 4% en 2020. Comparée aux autres actifs, cette perte est tolérable et très peu préjudiciable, d’autant plus qu’elle sera rattrapée au fil des ans à venir, indépendamment de l’évolution de la crise. Les investisseurs ont perçu leurs dividendes tous les trimestres et les taux d’occupation financiers se situent toujours au-dessus des 95%.
Analyse SCPI par SCPI
Nous venons d’aborder les généralités sur ces actifs pierre-papier ; cependant, il est essentiel de réaliser une analyse SCPI par SCPI puisque certaines d’entre elles ont tout de même connu une baisse de leurs performances. Quant aux meilleures SCPI pour l’année 2020, elles sont classées par les experts sur la base de différents critères : à consulter sur les sites en lignes spécialisés. Attention toutefois à l’évolution de la situation dans les prochains mois, voire les prochaines années : la nature des demandes locatives peut connaître des modifications progressives, la valeur de certains immeubles se déprécient tandis que d’autres prennent de la valeur.
Cette analyse peut se faire par l’investisseur lui-même, ou avec l’accompagnement d’un conseiller financier qui est en parfaite connaissance des enjeux économiques, et qui est en mesure d’anticiper les risques éventuels sur le moyen et sur le long terme. La crise sanitaire n’est toujours pas maîtrisée et l’année 2021 n’est pas à l’abri de nouveaux soubresauts. Les sociétés de gestion sont cependant bien armées face à ces menaces, et les SCPI sont naturellement immunisées par rapport à leur structure.
En conclusion, investir dans les SCPI à tout moment est bénéfique pour son portefeuille de patrimoine, à condition de savoir mettre en place une stratégie adaptée. C’est le rôle du conseiller en gestion de patrimoine de la définir avec l’investisseur afin de tirer profit de tous les avantages de ce produit pierre-papier en toute sérénité.